3 de Marzo.
Este va a ser el último post de esta Vuelta al Mundo: después de 25000 millas estoy llegando a Punta del Este, Uruguay. Mi navegación ha concluido y no le veo sentido escribir desde tierra: son los elementos naturales los que me inspiran. Mi vida orilla adentro no es tan emocionante como cuando la brisa llena mis velas.
Mi trabajo ha acabado en esta Global Ocean Race. Marco y yo acordamos solamente las etapas del Gran Sur. Queda ahora la última etapa, que para Financial Crisis será como la vuelta a los campos Elíseos en el Tour de Francia. Pocas cosas pueden alterar el resultado, tenemos bastantes puntos de margen. Salvo catástrofe, deberíamos auparnos en el segundo escalón de la clasificación general.
Si hace cinco meses alguien me hubiese dicho que recorrería más de 16.000 millas con el chico italiano que conocí en la línea de salida en Palma, me hubiese reído: su barco era demasiado diferente a lo que estaba acostumbrado. Cuando tuve que dejar Cessna Citation en la escala de Capetown me lo pensé dos veces antes de embarcarme en Financial Crisis. Pero antes que el orgullo, los prejuicios y otros malos consejeros, está el OCEANO. En mi cabeza la balanza nunca se inclinaría hacia el otro lado. Si he tenido que esforzarme mucho para adaptarme a una manera de navegar diferente, con Marco he aprendido en cada minuto que he pasado con él. Espero sea recíproco.
Este blog ha vivido cambios, diferentes puntos de vista y diferentes escenarios desde que salimos de Palma el 25 de septiembre. Es el reflejo de mi evolución como navegante. He sufrido para escribir lo mejor posible, pero también me he divertido y me he desfogado. Con las secciones El Bulli, intentando emular al gran Ferrán Adriá, y el nº1 Oceánico, he intentado mantener un formato fijo; al mismo tiempo que me centraba para escribir, podía expresar de una manera amena nimiedades de esta vuelta al Mundo. No sólo entre grandes olas y tempestades vive el navegante oceánico.
Hoy en el Bulli-end, expresaré que mi único deseo culinario para la llegada es seguir sorbiendo agua salada.
Y por el resto de mi existencia, quiero que el nº1 de la banda sonora de mi vida sea el sonido de las olas rompiendo sobre cubierta acompañado del quejido de la jarcia ante cada racha de viento.
Espero que esto no sea un adiós, sino un hasta luego. Mi vida, y mi trabajo siguen ligados al mar, aunque momentáneamente sea de otra manera. Ahora toca reflexionar, sacar conclusiones y dar un paso adelante. Y cuando todo esté claro, y mi cabeza en orden, será momento de empezar a buscar los apoyos para seguir siendo vuestros ojos en el Océano. Cualquier ayuda será bienvenida y sigo aceptando donaciones hasta conseguir un patrocinador principal.
Buenas noches, desde Financial Crisis en 35º 22S, 55º 13W – S.O.G: 7,5Kts – C.O.G: 30º TWS: 15Kts, con las luces de Punta del Este recibiéndonos pronto en nuestra proa. Lectores, amigos, gracias por este enorme apoyo. Financial Crisis, Marco, espero nuestros caminos vuelvan a juntarse. Se despide el que suscribe, emocionado. Hasta pronto, nos vemos en Twitter, Facebook o en Palma…
Donaciones: gracias José Luis y familia, de Melilla.
AU REVOIR
3 mars
Ceci est le dernier billet de ce tour du monde. Au bout de 25.000 milles j’arrive à Punta del Este, Uruguay. Mon aventure se conclut, écrire depuis la terre n’aurait pas de sens. Ce sont les éléments naturels qui m’inspirent. Ma vie sur la terre ferme n’est pas aussi excitante que lorsque la brise remplit mes voiles.
J’ai achevé mon travail dans cette Global Ocean Race. L’accord entre Marco et moi ne concernait que les étapes du grand Sud. Il reste maintenant une dernière étape, qui pour le Financial Crisis sera comme celle des Champs Élysées pour le tour de France. Peu de choses pourraient altérer le résultat, nous avons pas mal de points d’avance. Si aucune catastrophe ne survient, nous devrions nous placer en deuxième position de la classification générale.
S’il y a cinq mois quelqu’un m’avait dit que je ferais plus de 16000 milles avec cet Italien dont je venais de faire la connaissance sur la ligne de départ, je me serais mis à rigoler. Son bateau était trop différent des bateaux sur lesquels j’avais l’habitude de naviguer. Lorsque j’ai quitté le Cessna Citation au Cap, j’y ai réfléchi à deux fois avant de m’embarquer sur le Financial Crisis. Mais plus important que l’orgueil, les préjugés et autre mauvais conseillers, il y avait l’OCÉAN. Dans ma tête la balance ne penchera jamais de l’autre côté. Bien sûr j’ai dû faire des efforts pour m’adapter à une manière de naviguer différente, mais avec Marco j’ai appris quelque chose à chaque minute que j’ai passée à ses côtés. Je souhaiterais que cela soit réciproque.
Ce blog a vu se modifier les points de vue et les paysages depuis que nous avons lâché les amarres à Palma le 25 septembre. Il est le reflet de mon évolution comme marin. J’ai souffert afin de l’écrire du mieux que je pouvais, mais en même temps je me suis épanché et amusé. Avec la rubrique du Bulli, en essayant d’émuler le grand Ferra Adriá, et celle du hit parade océanique, j’avais voulu fixer un format pré-établi, qui m’a été d’une grande aide à la fois pour écrire et pour raconter d’une façon amène les petites choses de ce tour du monde. Dans les courses au large on ne vit pas seulement de grosses vagues et de tempêtes.
Aujourd’hui, au Bulli-end, je ferai part de mon seul souhait culinaire pour l’arrivée: continuer à m’imbiber d’eau salée.
Et pour le reste de mon existence, je veux que la bande son de ma vie soit le bruit des vagues déferlant sur le pont, accompagné de la plainte des haubans sous chaque rafale de vent.
J’espère que c’est un au revoir, pas un adieu. Ma vie, mon travail resteront liés à la mer, même si pour l’heure ce sera différemment. Il s’agit maintenant de réfléchir, de tirer des conclusions, et de faire un pas en avant. Quand tout sera bien clair dans ma tête, viendra le moment de commencer à chercher les appuis pour continuer à être votre regard sur l’Océan. Toute aide sera la bienvenue, et je continue à accepter des donations jusqu’à ce que je puisse trouver un partenaire principal.
Bonne nuit à bord du Financial Crisis par 35º 22S 55º 13W. S.O.G: 7,5Kts
C.O.G: 30g TWS: 15Kts Les lumières de Punta del Este sont devant nous prêtes à nous accueillir. Lecteurs, amis, merci pour votre immense soutien. Financial Crisis, Marco, j’espère que nos chemins se croiseront à nouveau. Je vous quitte, très ému. À bientôt, nous restons en contact par Twitter et Facebook…